Ce matin (comme tous les autres matins) je suis sorti de ma douche, j'ai enfilé mes habits, et j'ai préparé ma tasse de lait pour mon habituel petit déjeuner devant le PC avant d'aller en cours. Comme d'habitude, je regarde d'abord ma boite de réception Hotmail (qui reçoit essentiellement des messages de newsletter ou de reseaux sociaux), puis j'ouvre la page google.com pour lire mes mails plus importants et pour m'informer de l'état actuel de notre monde sur Google Actualités.
Mais j'aperçois dès mon arrivé sur la page d’accueil Google la présence d'un texte en bas du champs de recherche, signe d'une autre pub pour le réseau Google plus ? Non... il est écrit " Steve Jobs, 1955 - 2011 ". Là, il me faut moins d'une seconde pour comprendre ce que j'ai sous les yeux, et un peu plus pour réaliser la nouvelle.
Tous ceux qui me connaissent le savent bien : j'ai toujours été particulièrement réticent face aux produits Apple. Malgré ça, cette information m'a laissé pendant quelques instant là, blasé devant mon écran blanc où mes yeux n'avaient dès lors plus que pour eux cette partie de la page qui comptait. Celle qui m'annonçait sobrement que le monde avait changé.
Car Steve a changé le monde, et son départ le change à nouveau. Il laisse un grand vide dans nos têtes sans que la plus part d'entre nous ne puissent encore le ressentir.
Alors est-il vrai que du haut de mes 19 ans, qu'est ce que je peux connaitre de Steve Jobs ? Qu'est ce que je connais de Lisa ? Du Macintosh premier du nom ? Qu'est ce que je connais de la tyrannie de Jobs, si ce n'est ce que j'ai lu ou vu quelque part ? Rien ! Rien que je n'ai vécu, je ne suis arrivé qu'après l’avènement de l'informatique, je n'y ai pas participé.
Doit on être un génie pour reconnaître la grandeur d'un homme ? Pour pointer du doigt ses défauts, et applaudir des deux mains ses qualités ?
Je ne pense pas.
Ma première réaction, après avoir pris conscience de tout ça, fut d'envoyer un message à mon meilleur ami. Simple, concis : "Steve Jobs est mort...". Comme je le disais, Steve a changé le monde parce qu'il avait la force de croire en ce qu'il faisait. Je ne veux pas être hypocrite et faire comme tout le monde : pondre un article remerciant Steve Jobs pour ces "fabuleux" produits, alors que je n'ai jamais apprécié les utiliser. Non, si je décide quand même aujourd'hui de rendre hommage c'est parce que je ne connaissais de Jobs que son coté tyrannique, qui dirigeait d'une poigne de fer les équipes Apple. Cet homme qui imposait ses choix aux investisseurs, tout comme aux consommateurs. Et même si je déteste Apple pour ca, j'aimais l'arrogance et l'audace de Jobs. Je consommais chacune de ses sorties et chacun de ses commentaires avec délectation.
Aujourd'hui j'ai découvert un homme, dont je savais la vie dure et mouvementée, mais dont je ne pouvais que supposer la force. Aujourd'hui j'ai découvert Steve Jobs tel qu'il était réellement; au delà d'être le patron d'Apple, il était un homme fort. Fort de par son vécu, de par son caractère, fort de par sa grande intelligence, et surtout de par la vision du monde qu'il avait.
Pour ceux qui ne l'aurait toujours pas compris, je ne parle pas d'un monde Apple. Je parle d'un monde où tout est possible.
Aussi triste cela soit il, je me rend compte qu'aujourd'hui est un jour important pour tous : Il marque la discontinuité entre un monde avec Jobs, et un monde sans Steve. Nous savons dès lors que le véritable but ça n'est pas la destination, en réalité c'est le voyage lui même qui compte. Steve aura su inculquer cette valeur à quelques uns d'entre nous, et bien que ce soit grâce à "son" génie que je puisse taper ces mots sur mon clavier, c'est surtout à cette partie là de Steve Jobs que j’aimerai rendre hommage aujourd'hui.
Repose en paix Steve, le monde ne sera plus pareil sans toi mais tu brillera encore en nous pour quelques temps.
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